Les stratégies...
Tâches signifiantes pour l’écriture
Proposer des tâches signifiantes pour les élèves est, évidemment, une stratégie qui doit être poursuivie au 2e cycle. Il est important de profiter des connaissances des élèves qui s’approfondissent afin de proposer des tâches stimulantes. Par exemple, les jeunes s’ouvrent à différents genres littéraires en lecture. Il est donc efficace d’utiliser cette ouverture afin d’amener les élèves à écrire des textes variés; des récits inspirés de fables, des lettres, des textes informatifs, des bandes dessinées, ou encore, des poèmes. Par l’entremise de ces différentes activités, les élèves jouent non seulement avec les caractéristiques propres à chacun des genres, mais s’approprient des types d’écritures qui peuvent les motiver davantage. Par ailleurs, offrir des buts relatifs aux tâches d’écriture est aussi très pertinent pour maintenir l’intérêt des élèves. Par exemple, former un recueil de textes ou, plus précisément, créer un livre « à la manière de » en assemblant les écritures des élèves (Guay, et al., 2013).
La structuration
La structuration reste une partie prenante au 2e cycle afin de maintenir la motivation des élèves. En effet, il est important pour l’enseignant d’offrir aux élèves des défis adaptés à chaque élève et de définir des objectifs clairs (Guay, et al., 2013). Dans un premier temps, l’enseignant est responsable de connaitre les capacités des élèves qui composent la classe et d’ajuster les tâches d’écriture au besoin. En effet, pour une même tâche, les exigences peuvent être différentes d’un élève à l’autre : « être capable d’effectuer des activités adaptées à son niveau d’habileté peut encourager davantage la confiance en soi que lorsque l’élève n’arrive pas à faire une tâche plus difficile donnée à toute la classe ». Ainsi, les enseignants ne doivent pas avoir peur de faire référence à la différenciation pédagogique lorsqu’ils proposent des situations d’écriture et peuvent avoir recours à des plans d’écriture pour faire émerger les idées des élèves avant qu’ils entament leur brouillon. Par ailleurs, offrir des objectifs clairs aux élèves aide ces derniers à développer leur autonomie dans les tâches ce qui est préconisé au 2e cycle : « l’élève peut bénéficier d’un haut niveau d’autonomie dans la tâche tout en connaissant spécifiquement les attentes de l’enseignant et l’objectif à atteindre » (Guay, et al., 2013). Ces objectifs prédéfinis ont pour effet de motiver les élèves à fournir les efforts nécessaires pour accomplir la tâche.
Soutenir l’autonomie des élèves
Comme mentionné plus haut, les élèves de 2e cycle doivent développer leur autonomie. De ce fait, leur offrir des choix devient un enjeu très motivant. En effet, les élèves qui choisissent sur quoi ils veulent écrire se sentiront motivés par la tâche : « offrir des choix aux élèves, c’est leur permettre de sentir qu’ils ont un pouvoir sur leurs actions et qu’ils sont davantage à l’origine de leurs actes » (Guay, et al., 2013). Par exemple, pour écrire un texte informatif, offrir l’opportunité à l’élève de choisir le thème de sa recherche est motivant.
Favoriser l’écriture libre
Très tôt, les élèves doivent s’habituer à écrire spontanément. En effet, l’écriture libre offre plusieurs bienfaits aux élèves. D’abord, cette forme d’écriture favorise l’imagination de ceux-ci. En offrant un thème, ou non, l’élève use de son imagination afin de créer des histoires réelles ou fictives. Par ailleurs, l’écriture libre permet aux élèves de s’exprimer sur un sujet. Ils apprendront donc à voir l’écriture comme étant un moyen de s’exprimer. Cependant, il est probable qu’au début, l’écriture libre soit une tâche complexe puisque les élèves ne sont pas toujours habitués à faire des compositions dans un style tout à fait libre. Peu à peu, les enfants comprendront qu’ils ont le droit d’écrire ce qu’ils veulent et verront leurs écritures devenir de plus en plus longues, ce qui est une véritable source de motivation. Les élèves croiront en leurs compétences et deviendront aussi de plus en plus autonomes dans cette tâche, en plus d’y développer un véritable plaisir. Par ailleurs, il est très intéressant de travailler l’écriture libre en ne corrigeant pas les textes des élèves. En effet, lorsque les élèves savent que leurs textes seront corrigés, ceux-ci ont l’habitude de restreindre leur vocabulaire et de porter une attention particulière à leur écriture, ce qui fait en sorte que leurs idées s’échappent énormément. Le but d’une écriture libre est uniquement de faire émerger les idées des jeunes écrivains. Par ailleurs, il est important que l’enseignant ait un intérêt envers ce que les élèves écrivent. Bien que les textes ne soient pas corrigés, il est primordial d’en faire la lecture.
La modélisation
Tout comme au premier cycle, les élèves du second cycle ont aussi besoin de modélisation. Toutefois celle-ci peut être présentée différemment puisqu’ils ont moins besoin d’être accompagnés, comparativement aux élèves du premier cycle. Par exemple, avant de lancer les élèves dans leur tâche d’écriture, il peut être intéressant de mentionner des points importants auxquels il est important de penser en situation d’écriture, en lien avec les notions vues en classe : ce que je peux ajouter à mes phrases pour les embellir, la façon de décrire un personnage, les éléments qui doivent se trouver obligatoirement dans le texte, etc. Ainsi, les élèves vont penser à ces éléments lors de leur écriture. Aussi, puisque les élèves aiment être valorisés lors de ces tâches, il est pertinent de choisir des élèves volontaires et stratégiquement qui partageraient leur début d’écriture avec le reste du groupe. En effet, il est important que l’élève soit à l’aise de lire sa partie de texte, mais il est aussi important pour l’enseignant de choisir un élève qui a écrit quelque chose de conforme aux exigences bref, des textes « modèles ».
