Témoignages des élèves...
Au préscolaire
Témoignages d’élèves devant des tâches d’écriture spontanée en début d’année
Enfant en pleur : « Je ne suis pas capable. C’est trop difficile. »
Enfant qui ne fait rien d’autre que dessiner : « Je n’aime pas ça faire ça parce que je sais que ce que je vais écrire ne sera pas bon. Je ne sais pas écrire les mots comme il faut. »
Enfant qui vient voir l’enseignante au 30 secondes pour demander : « Après cette lettre-là c’est quelle lettre je dois écrire? »
Enfant après avoir écrit une ou deux lettres : « C’est tu assez là madame? J’ai tu fini?».
Observations : Les enfants ont peur de l’erreur. Ils savent qu’ils ne savent pas écrire et ils ne veulent pas essayer malgré le fait que l’enseignante répète sans cesse que l’important c’est d’essayer d’écrire les sons qu’ils entendent, pas d’écrire les mots correctement. Cette activité ne les motive pas à se surpasser, à vouloir apprendre.
Témoignages d’élèves devant des tâches d’écriture spontanée en milieu d’année (suite à des stratégies utilisées)
« Regarde, j’ai écrit une phrase! Peux-tu la lire? »
« Est-ce que je peux présenter mon travail aux amis? »
« Madame madame, je sais écrire ‘’aller à l’école’’, ‘’ je m’appelle Samuel’’, ..»
« Regarde madame, j’ai mis une majuscule et j’ai mis un point aussi. »
Observations : Les élèves ont du plaisir à décortiquer les sons des mots, à tenter d’écrire des phrases. Certains écrivent même en dehors des situations d’écriture commandées par l’enseignante, lors des jeux libres par exemple. Ils n’ont pas peur de se tromper, car ils savent qu’il est possible de lire leurs phrases malgré leurs erreurs.
Au premier cycle
En début d'année, les élèves me mentionnaient:
« Madame Sarah, je ne suis pas capable d'écrire le mot malade. Comment ça s'écrit? »
« Ouff, c'est long écrire quatre pages. »
« Je n'ai pas d'idée pour le sujet. »
En milieu d'année, les élèves étaient en confiance.
« J'ai réussi à écrire une page. »
Les élèves entre eux : « Est-ce que tu veux que je t'aide à corriger ton mot? »
« Madame Sarah, est-ce que je peux lire mon texte à la classe? »
Au deuxième cycle
En début d'année, les élèves mentionnaient:
« C'est plate le français parce que c'est trop difficile »
« Est-ce que j'ai assez écrit ? »
« Est-ce qu'on a le droit d'inventer un peu parce que je n'ai pas vraiment quoi écrire ? »
« Je ne sais pas quoi écrire, je n'ai pas d'idée »
Après trois à quatre semaines :
« Madame Emmanuelle, est-ce que je peux partager mon écriture libre aux amis ? »
« Avant, je n'écrivait pas beaucoup et maintenant j'ai beaucoup plus d'idées »
« Est-ce que je peux faire de l'écriture libre à la place de faire du temps libre ? »
« Madame Emmanuelle, j'ai commencé un livre à la maison pour pratiquer mon écriture »
« Je trouve que je me suis amélioré en français parce que mes textes sont beaucoup plus long »
« Maintenant j'aime plus le français »
